Retour en 1967 ! Les supercars de l'époque s'appèlent Miura, Ghibli, GT40,
GTO, Carrera 6...
Une quantité de modèles hybrides à carrosserie européenne et moteur
américain est également proposée: Cobra, Mangusta, Iso Grifo, Bizzarrini,
Monteverdi et autre Jensen Interceptor.
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Jaguar E, Toyota 2000GT et Porsche 911 |
Presque tous ces monstres dérivent directement de la compétition et sont
généralement gavés de V8 ou de V12 gigantesques. Les vitesses de pointe atteignent
280 à 300 km/h. Elles coûtent aussi très cher à l'achat, en taxe et en entretien.
Ce sont des automobiles d'exception réservées à certains bienheureux. A part ces reines
du bitume, il existe une autre catégorie de voitures de sport plus accessible: les GT (Grand Tourisme).
Ce terme de GT désignait à son origine, dans les années 50, une voiture performante
à carrosserie Coupé 2 places ou 2+2. Par la suite, l'appellation GT se généralisa
peu à peu à toute automobile à caractère un tant soit peu sportif.
C'est à cette catégorie, très performante, que Toyota voulait s'attaquer. Ici le 6
cylindres est roi, la cylindrée est plus raisonnable et les clients plus nombreux. L'un des buts de
Toyota est de gagner des parts de marché aux Etats-Unis. Il faut donc battre Porsche et Jaguar sur ce
domaine. Et face à des marques de prestige qui ont déjà 30 ou 40 ans
d'expérience de la compétition, c'est un pari ambitieux.
A cette époque, le client potentiel qui veut s'offrire une GT sportive a le choix principalement
entre les anglaises, les italiennes et les allemandes. Les Français ne construisent plus rien à
cause d'une fiscalité trop lourde, les dernières Facel Vega datent de 1964. Alfa Romeo, renommé pour ces voitures sportives, propose
les Giulia, en Spider Duetto Pininfarina et en Sprint Coupé GTV Bertone. Le 4 cyl. de 109 ch
DIN permet une vitesse maximum de 185 km/h.
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Alfa Romeo 2600 SZ et Lancia Flaminia 2800 Supersport |
Zagato fabrique deux voitures intéressantes, l'Alfa Romeo 2600 SZ et la Lancia Flaminia
2800 Supersport. Deux automobiles qui n'auront pas le succès escompté.
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Mercedes 250SL et BMW Glas 3000 V8 |
Outre Rhin, Mercedes n'a pas vraiment d'héritière à la fameuse 300SL. La
250SL est sublime et ses performances sont équivalentes à la 2000GT, mais ce n'est pas
exactement une GT. BMW essaie de vendre la Glas V8 de 3l. mais fini par abandonner en 1968.
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Ghia a fait un essai remarqué avec la 450SS, coupé et cabriolet basé sur la Plymouth Barracuda. |
En 1967, les petites anglaises ont la cote et les modèles ont adoptés des
mécaniques puissantes tout en conservant les caisses prévues pour les 4 cyl.
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Triumph GT6 et TR5 PI |
Les Triumph sont équipées de moteurs 6 cyl. mais les suspensions et les freins sont
d'une génération de retard et la tenue de route s'en ressent.
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MGC et Sunbeam Tiger |
La MGC et la Tiger sont plus puissante encore mais elles ne survivreront pas aux '70s. Elles sont
issues d'ancienne technologie et ne sont pas adaptées au surplus de puissance. Bon marchées, ces
anglaises ravissent les amateurs de sensations fortes mais elles sont d'une catégorie moins performante
et moins luxueuse que les voitures que j'ai retenu dans mon comparatif.
Tous les constructeurs de voitures de sport vendent au moins la moitié de leur production sur le
marché américain. C'est toujours le cas aujourd'hui et c'est une condition pratiquement indispensable
pour la viabilité d'une entreprise. Si Toyota veut conquérir une part de marché dans ce
domaine, il doit fabriquer une voiture en conséquence.
Après cet éliminatoire j'ai retenu 6 voitures qui ont des points communs avec la 2000GT.
Elles étaient toutes au catalogue des marques en 1968. Il y a 2 italiennes, 2 anglaises, 1 allemande
et 1 américaine.
Les nominées sont : |