Palmarès - Shelby - Records - Courses au Japon - Toyota en compétition

L'époque des héros


Les premières compétitions

La première Toyota apperçue dans une compétition est une Crown au Round Australia Rally en 1957. Elle fait partie des rescapées du terrible périple de près de 17 000 km sur les pistes australiennes.

L'année suivante un rallye du même type est organisé au Japon, le Around Japan Rally. C'est encore une Toyopet Crown qui participe à l'épreuve et qui la remporte. C'est la première victoire d'une Toyota en compétition.

Le premier circuit automobile japonais est inauguré en 1962 à Suzuka. Dès lors, le sport motorisé va se développer rapidement.

Une Toyota Crown au rallye d'Australie 1957

Le premier Grand Prix du Japon a lieu en 1963 sur le circuit de Suzuka. Il est organisé avec l'objectif de montrer le développement de l'industrie automobile japonaise au monde. Du fait de la participation de voitures et de pilotes occidentaux, les équipes nippones n'ont guère espoir de briller dans cette épreuve. Même avec une technologie avancée, leur expérience de la compétition accuse plusieurs décades de retard sur l'Occident.

Toyota aligne trois modèles de classes différentes sur la grille de départ:
une Publica pour la classe C2 (400 à 700 cm3), une Corona en classe C5 (1300 à 1600 cm3)
et une Crown en classe C6 (1600 à 1900 cm3).

A la surprise de tous, les trois Toyota remportent chacune le Grand Prix dans leur classes respectives. Les gens de Toyota eux-même sont pris de cours par cette victoire et le succès qui suit.

Ce résultat est très profitable à Toyota qui voit ses ventes grimper en flèche. Ce qui se savait depuis longtemps ailleurs, est prouvé également au Japon, le résultat d'une compétition nationale est un argument publicitaire de premier choix.

Les trois Toyota engagées au GP du Japon 1963

Les trois Toyota engagées au GP du Japon 1963

Les compétitions nationales

Désormais, les Grand Prix qui suivent sont sujets d'attentions particulières de la part de tous les constructeurs japonais. De plus, c'est l'époque du développement international, les exportations augmentent et l'un des meilleurs arguments de vente en occident est la référence à des résultats sportifs. La direction de Toyota commence à réfléchir à la création d'une voiture de course et à son engagement en compétition. A cette époque, aucune marque japonaise n'a encore commercialisé de véritable voiture de sport. Datsun n'a que la Fairlady SP310 de 75 ch et Honda sa S500. Prince sort un peu du lot, il a déjà participé au "East African Safari Rally" en 1961 et est le concurrent le plus redoutable sur les circuits nippons.

Départ de course style Le Mans, Suzuka 500, 1966

La petite Publica, rustique mais fiable, trouve tout de suite sa place sur le marché nippon. Afin de la rendre encore plus populaire, une coupe spéciale lui est consacrée. Les jeunes pilotes peuvent s'affronter aux volants de Publica à peine modifiées.

Toyota Publica Cup

Le Grand Prix du Japon 1964 se déroule encore à Suzuka, les Prince Skyline se placent devant les autres voitures autochtones.

Pour 1965 le GP n'a pas lieu, l'événement de l'année est alors le All Japan Car Club Championship. Toyota y participe avec ce que l'on peut considérer comme sa première voiture de course, la Sports 800. Le pilote Tojiro Ukiya remporte le Championnat. La Sports 800 s'illustre encore lors de nombreuses courses comme les 500 km de Suzuka et les 24H du Fuji.

Toyota Sports 800

En décembre 1965, un tout nouveau circuit est inauguré au pied du Mt Fuji. Long de 4 km et prévu pour de grandes compétitions moto et auto, il accueillera entre autre le championnat mondial de Formule 1 deux années consécutives, en 1976 et 1977.

C'est sur ce nouveau circuit que va se jouer la troisième édition du GP du Japon, le 3 mai 1966. Souvent critiqué pour son manque de sécurité, le traçé du circuit a été modifié et la piste fait maintenant 4,3 km de long. Toyota décide d'aligner pour la première fois des voitures de compétition.

Il faut rappeler qu'à l'époque, le Japon n'a pas d'autoroute et que la possibilité de tester une voiture à haute vitesse est très restreinte. La participation à une compétition sur circuit est souvent l'unique oportunité pour essayer un prototype.

Programme du GP du Japon 1966

Toyota 2000GT GP Japon 1966

Toyota Team

Sous la direction de Jiro Kawano, une écurie est formée au sein de Toyota. Simplement appelée le Toyota Team, elle comporte des jeunes pilotes talentueux et ambitieux.

Deux prototypes Toyota 2000GT sont engagés. Préparées spécialement pour l'occasion, elle font sensation mais ne peuvent rivaliser avec les Porsches et surtout les Princes qui remportent la victoire.

Malgré tout l'une des 2000GT termine à la 3e position, ce qui est vu comme une grande réussite chez Toyota.

Par la suite, la 2000GT va remporter entre autre les 1000 km de Suzuka 1966 et les 24H de Fuji 1967.

Le Toyota Team

Pilote fétiche, Shihomi Hosoya, et sa 2000GT préparée

Hiroshi Fushida au Tokyo Racing Car Show de 1969

Le rêve américain

La 2000GT visant le marché américain, Toyota mandate Caroll Shelby pour faire courir deux spécimens aux USA. Elles participent aux championnat SCCA de la saison 1968 en classe C-Production et obtiennent la deuxième place au classement général derrière Porsche.

Shelby Toyota 2000GT 1968

Can-Am

Il naît alors une véritable volonté de programme de compétition à la direction de Toyota. En 1968 une barquette à moteur V8 fait irruption sur le circuit de Fuji pour le GP du Japon. C'est la Toyota 7 qui, comme la 2000GT, a été fabriquée chez Yamaha.

La Toyota 7 évolue l'année suivante, elle gagne en aérodynamisme et en puissance, passant de 330 à 430 puis 530 ch.

La New 7 remporte le championnat Can-Am japonais 1969. C'est surtout la seule voiture de compétition 100% japonaise sur les circuits. En 1970 c'est une Toyota 7 turbo de 800 ch qui doit dominer la scène Can-Am au Japon et doit également marquer l'entrée de Toyota dans la compétition internationale.

Malheureusement, la crise pétrolière change l'ordre des priorités et les constructeurs automobiles doivent consacrer leur moyens à la conception de voitures plus économique.

Toyota 7 1968-69-70

Outsobo, Fushida et Fukuzawa

De plus, deux pilotes de l'équipe Toyota, Sachio Fukuzawa et Minoru Kawai, se tuent aux volants de prototypes Toyota 7.

Le projet est avorté, la 7 Turbo ne participera à aucune course.

Nissan, suivit de Toyota décide d'abandonner la compétition et le Grand Prix du Japon 1970 est alors annulé.

Toyota 7 Coupé (Brock JP6)

Autres Toyota

D'autres modèles Toyota de série servent à courir sur les circuits. La Corona 1600GT, avec son moteur 4 cyl. DOHC, écume tous les circuits nippons.

Dès 1971, la Celica voit sont potentiel mis à contribution par des pilotes chevronés à travers le monde entier et deviendra la reine des rallyes.

Elle remporte la première victoire officielle de Toyota en rallye pilotée par Ove Andersson au RAC de 1972.

Toyota Corona RT40

Toyota Celica en Europe

Toyota Celica GP Japon 1972

Les Celica sont engagées au GP du Japon dès 1972.

Une Celica LB Turbo remporte les 1000 km de Fuji en 1973. Son moteur 2T-G DOHC turbocompressé développe 300 ch et propulse la voiture à 270 km/h.

Toyota Celica LB Turbo 1973

Une Celica sert d'Official Pace Car au tout premier GP de F1 de Long Beach en 1975.
Elle symbolise également la première édition du Pro/Celebrity Race qui voit courir des célébrités sur des Toyota toutes identiques. Le circuit de Long Beach est majoritairement sponsorisé par Toyota depuis 1980.

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